Il est français, vit en Belgique, mais peu importe car il se fiche des frontières. Lionel Estève, né à Lyon en 1967, vit à Bruxelles depuis plus de 20 ans et bourlingue à travers le monde. Depuis 1997, cet artiste instinctif et direct a participé à de nombreuses expositions telles que Involution en 2005, au CAC de Brétigny, Amicalement vôtre, en 2004 au Musée des Beaux-Arts de Tourcoing, Migrateur en 2003 au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, organisé par Hans-Ulrich Obrist. A Paris, c’est la galerie Perrotin qui le représente, et à Bruxelles, c’est Albert Baronian.

Le travail de Lionel Estève joue sur l’espace, les couleurs et la perception sensorielle. Ses oeuvres rappellent l’intérêt de l’artiste pour les énergies créatrices et leurs captations. Artisan, chercheur, il déploie matières, lignes, couleurs dans l’intervalle du perceptible et de l’imperceptible. Et tenté par la rêverie, l’observateur de se complaire en se laissant prendre dans son univers fécond, poétique et enchanté.

Pour son exposition au Musée du Verre, il a choisi le titre Le ventre de la terre, en lien bien sûr avec le lieu où se trouve le musée, le site du Bois du Cazier où il a puisé son inspiration.

« Le site du Bois du Cazier est un lieu très fort, chargé d’histoire et aussi physiquement. Il me paraissait impossible de concevoir une exposition sans tenir compte de cette charge. Comme le dit le titre, je voulais parler de ce qu’il y avait dans la terre, et penser aux hommes qui y sont descendus, comme à des aventuriers, des spéléologues. Il y a certainement quelque chose de vrai dans cette vision des choses mais je suis aussi persuadé qu’elle est très naïve. Je viens de la Méditerranée et le monde de la mine, l’histoire industrielle du bassin de Charleroi, tout ceci m’est totalement étranger et inconnu… tout comme il l’était à tous ces gens qui sont venus y travailler. »

Ce nouvel accrochage est l’occasion pour cet artiste polymorphe de relever une gageure, celle de maîtriser le médium verre. « J’avais déjà fait réaliser diverses oeuvres en verre, mais ce travail était fait par un souffleur et j’étais à ses côtés pour le guider selon mes besoins, ce qui n’a rien à voir avec cette dernière expérience. Cette errance m’a semblé à la fois dure et passionnante, une vraie partie d’échecs, avec en plus l’incertitude due aux métiers du feu. »

 

L’exposition se tient du 22 septembre au 10 décembre 2017

Vernissage le 21 septembre à 19h

Musée du Verre

Rue du Cazier, 80

6001 Marcinelle

Tél : +32 (0)71 86 22 65

 

mdv@charleroi.be

Dépliant Lionel Esteve