La fabrication du verre a constitué, avec la sidérurgie, le textile et le charbon, l’une des quatre industries de base qui ont contribué à l’essor industriel de la Wallonie au XIXème siècle. Grande consommatrice de charbon, la verrerie s’est également implantée, sous les régimes français et hollandais dans les régions de Liège, Charleroi, Namur et Mons.
Et chacune de ces régions a connu sa spécialisation au fil du temps : verres à vitre, gobeleterie, glacerie, etc…
Dans le pays de Charleroi, l’industrie du verre est aussi ancienne que l’entité territoriale elle-même. On peut citer la verrerie Colnet aux Hamendes, ou encore celle de Condé, au Faubourg de Charleroi.
Recenser tous les sites verriers depuis la fondation de la citadelle espagnole serait vain. Disons simplement qu’ils sont nombreux et profitent très tôt de cette nouvelle énergie, la houille, indispensable pour opérer la fusion du verre. C’est ainsi qu’en 1896, on en compte 21, répartis sur les communes de Lodelinsart, Jumet, Dampremy, Charleroi, Gilly et Courcelles. S’y ajouteront par la suite Marchienne-au-Pont, Gosselies, Ransart et Roux.
Le nom de chaque établissement varie en fonction du lieu d’implantation (Les Hamendes), d’un objet significatif (L’Étoile), du ou des noms des associés voire des fondateurs (Mondron, Gobbe, Falleur…).
Les souffleurs, même s’ils sont les plus souvent cités car jonglant avec le verre en fusion, ne sont pas pour autant les seuls à oeuvrer au son du bourdon de la cloche de l’usine.
C’est pourquoi, dans le cadre de cette exposition , le visiteur est invité à cheminer entre mille visages d’hommes, de femmes et d’enfants qui composaient «ces colonies » ouvrières, ont contribué à l’industrie verrière carolorégienne ; et de ce qu’elle a été à son apogée, entre la Belle époque et les Années folles.
L’histoire de l’industrie du verre en ces lieux ne se résume pas à une succession d’assemblées générales d’actionnaires. Elle est le fait de l’Homme dans toute son humanité, dans ses regards volés sur une photographie, dans ses noms de métiers que l’on découvre ici et là, dans ses habitudes, joies et coups de gueule parfois terribles. Alors, quand bien même leurs noms nous échappent, admirons ces hommes, femmes et enfants de verreries dans leur travail fait de peine, mais pas seulement. Travailler en usine ne se résume pas à souffrir !

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Ill. : Porteuses de canons, Verreries de Jumet, c. 1900 (Collection Musée du Verre de Charleroi)